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➤ Interview d'une survivante de contrôle mental : Kathleen Sullivan (2005)

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➤ Interview de la survivante Kathleen Sullivan (2005)Voici la traduction d'une interview publiée en 2005 par Jeff Wells sur son blog Rigorous Intuition. Kathleen Sullivan est l'auteur du livre Unshackled: A Survivor's Story of Mind Control (2003 ➤ PDF) et fondatrice de la NAFF (North American Freedom Foundation). Voir son profil Linkedin.

Une interview traduite datant de 1998 est déjà en ligne sur MK-Polis.

Format PDF

 Jeff Wells : Un argument fréquent venant de ceux qui doutent des récits de rescapés de MK est de dire que vos mémoires retrouvées ont été quelque peu contaminées. Quelles mesures avez-vous prises pour vous assurer que vos mémoires soient authentiques ? Pouvez-vous nous fournir un exemple de mémoire refoulée pouvant apparaître comme contaminée mais qui a finalement été validée ?

 Kathleen Sullivan : Je suis très chanceuse car lorsque je suis rentrée pour la première fois en psychiatrie, une unité spécialisée était conçue pour aider les patients souffrant de troubles dissociatifs sévères (notamment le trouble de la personnalité multiple, aujourd'hui renommé trouble dissociatif de l'identité) et l'un des professionnels m'avait mis en garde d'éviter de lire les écrits d'autres survivants. C'était au cours de l'été 1990. Il a déclaré qu'il avait vu trop de rescapés absorber mentalement les détails de ces récits, brouillant ainsi leurs propres souvenirs et les rendant de plus en plus incertains sur la question de savoir si leurs expériences réelles s'étaient effectivement produites. Il a dit qu'il ne voulait pas que la même chose m'arrive. (ndlr: voir amnésie traumatique)

J'ai reconnu qu'il y avait une certaine sagesse dans ce qu'il me disait et j'ai choisi de suivre ses conseils. Ensuite, si j'avais absolument besoin de rechercher des informations dans des livres (généralement des ouvrages de référence) pour trouver des vérifications sur certaines parties de mes mémoires, je commençais par passer en revue rapidement le sommaire pour trouver les pages spécifiques qui auraient pu contenir les informations que je cherchais. Ensuite je couvrais ou repliais toutes les autres pages du livre afin d'éviter de voir ce qu'elles contenaient. J'étais devenue très soucieuse pour protéger mes mémoires de toute contamination extérieure. Je savais que si je ne pouvais pas avoir confiance en l'authenticité de mes souvenirs, je ne serais pas capable d'accepter thérapeutiquement mes expériences bloquées, c'est à dire de les intégrer dans la mémoire narrative de ma vie et de m'accepter enfin pleinement.

Pour cette même raison, j'évitais autant que possible de discuter de mes mémoires avec d'autres survivants. J'évitais également de lire les témoignages sur internet de tout individu semblant avoir une histoire similaire à la mienne. Même si la lecture de leurs souvenirs pouvait m'aider à vérifier la validité des miens, le risque de contamination ou de confusion est tout simplement trop grand. J'ai évité aussi tout film ou vidéo qui pourrait, de quelque façon que ce soit, se rapporter à ce dont je me suis souvenue.

En ce qui concerne la diffusion sur internet : ce que la plupart des gens ne savent probablement pas, c'est que lorsque des survivants publient des témoignages et des informations dans des groupes de soutien, ils doivent aviser les autres survivants qui reçoivent ces données que certains contenus peuvent causer des problèmes aux lecteurs. Pour alerter les destinataires, les auteurs écrivent souvent le mot "spoilered" puis laissent suffisamment d'espace entre ce mot et la section plus sensible/intense du texte, de sorte que le regard du lecteur ne tombera pas accidentellement sur du contenu pouvant ne pas lui être bénéfique. Cela semble fonctionner assez bien. Bien sûr, certains survivants choisissent de ne pas s'inquiéter de savoir si leurs souvenirs peuvent ou non être contaminés, et ils liront l'ensemble des témoignages, c'est leur choix.

Durant la première partie de mon rétablissement, de nombreux flashbacks et souvenirs émergeaient et je croyais qu'ils venaient de mon imagination ou peut-être de vieux films que j'avais visionné. Cette croyance venait du besoin que j'avais de me protéger face à cette nouvelle prise de conscience encore trop bouleversante pour moi. J'ai alors mis ces mémoires "dans le placard", sans les juger de quelque manière que ce soit. Depuis que j'ai commencé mon rétablissement en 1989, j'ai été étonnée de voir combien de ces souvenirs, à l'époque laissés de côté, ont pu être vérifiés.

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Article original rédigé par Alexandre Lebreton et publié sur MK-Polis
Reproduction interdite sans autorisation

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